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News : Serge Tchaha nous a quittés, une perte pour la jeunesse africaine

Un digne fils du Cameroun, un être unique nous a quittés Wanda People. Il s’appelait Serge Tchaha, il est décédé d’un AVC à 31 ans seulement. Une grande perte pour le développement de son pays et l’Afrique en général. Une « vieille âme » dans un corps de jeune. Quelqu’un pour qui l’amour de son prochain, de son pays, n’était pas juste une vue de l’esprit, ni un concept, mais une réalité. Il avait choisi d’exercer dans la presse afin de propager « la bonne nouvelle » sur son continent…

La nouvelle est tombée comme un couperet et s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux ce lundi 26 octobre au soir. Le jeune Serge Tchaha, chroniqueur et analyste à Afrique Expansion a succombé à l’attaque foudroyante d’un AVC. Pourtant cette journée là encore, il s’activait sur Facebook normalement.

Serge Tchaha est également l’auteur de textes lumineux parus dans le magazine Afrique Expansion qu’il intègre en 2012. Il aura été un travailleur acharné et un collaborateur précieux de cette entreprise qui lui a d’ailleurs rendu hommage sur son site et sa page Facebook.

En ce jour de tristesse, Afrique Expansion exprime ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses nombreux amis et collègues de travail. En mémoire de cet inoubliable collaborateur, nos bureaux seront fermés toute la journée du 27 octobre.

Jeune économiste titulaire d’un MBA de l’Université Laval de Québec (2010), réel concepteur et stratège il a apporté son expertise et surtout son immense intelligence à de nombreux projets tels que Le Forum Africa et plusieurs Journées économiques thématiques dont il est la source d’une bonne partie de la mise en place et l’orientation de la programmation.

Originaire du Cameroun, Serge Tchaha avait décidé l’année dernière de quitter le Canada pour y retourner et prendre des responsabilités au sein d’une entreprise familiale. Défi qu’il relevait avec brio tout en conservant des responsabilités pour Afrique Expansion.

Il n’aura malheureusement pas eu le temps d’accomplir tout ce qu’il désirait, d’autant plus qu’il avait des ambitions dévorantes. Mais il nous laisse tout de même des écrits dont cet ouvrage « Le Lion’s Spirit » paru en 2014 aux Editions L’Harmattan.

La Francophone Economique paru en 2012 chez le même éditeur…

Ou encore : « Nous faisons le rêve que l’Afrique de 2060 sera » paru en 2010

J’ai connu Serge Tchaha, lorsqu’il s’est invité dans ma boite de réception Facebook un mois de novembre 2012 afin de me faire une interview pour le magazine Afrique Expansion. Depuis nos contacts étaient sporadiques, cordiaux mais toujours bienveillants. Serge donnait un peu l’impression d’un ange gardien qui ne vous veut que du bien.

Je voulais tout de même vous dire que j’ai ADORÉ vous entendre souhaiter, sur TÉLÉSUD, que le mot WANDA soit un jour mondialement connu. Ce sera agréablement WANDAYANT.

@vec tous mes voeux de succès,

ST.

J’ai eu enfin l’occasion de le rencontrer en personne au mois de juillet dernier seulement. J’ai découvert un jeune homme, grand, avenant, fort sympathique au charisme atypique et ceux qui étaient présents se souviennent sans doute comment nous avons pris plaisir à changer le monde le temps de quelques paraboles. Je regrette que nous n’ayons pas eu plus de conversations de cet acabit, véritables nourritures de l’âme et de l’esprit.

C’est donc le cœur lourd que j’écris ces quelques lignes qui me semblent surréalistes même 3 jours plus tard.

Son passage parmi nous fût bref, mais gageons qu’il ne fût pas en vain et qu’il aura laissé une empreinte indélébile sur notre génération et de nombreuses à venir… Il a j’en suis convaincue marqué son temps à sa manière.

Des Serge Tchaha, il en faudrait des milliers, chacun avec leur spécificité. A défaut, essayons d’avoir un peu de lui en chacun de nous. Faisons honneur à notre continent, et à Serge, en le construisant activement ensemble, en apportant chacun sa pierre à l’édifice. Ce sont des petits changements par ci par là qui finissent par changer un pays, un continent, le monde. Et nous tous en avons le pouvoir…

Repose en paix cher Serge, je tâcherai de ne pas t’oublier. Et je ne manquerai pas de voir cette personne dont tu m’as gentiment parlé à plusieurs reprises me recommandant fortement de nous rencontrer. Et nous parlerons de toi avant toutes choses, bien sûr… C’était aussi ça Serge, quelqu’un d’observateur, toujours un petit inbox d’encouragement, qui savait lire au-delà des apparences, lire entre les lignes, mettre les gens en avant et les mettre en relation, car il avait bien compris, qu’il faudrait créer une alchimie entre nous enfants du Cameroun afin qu’ensemble (même chacun dans son domaine) nous accomplissions quelque chose… Il avait très bien compris Je Wanda Magazine, et avait su voir au-delà… Quelle belle énergie ! Je suis fière de pouvoir dire que je l’ai connu car, même subrepticement, je sais qu’il m’a transmis quelque chose, une énergie, une force, une foi en ce que nous faisons.

Dégustez plus bas un texte de Serge Tchaha pour vous révéler une infime impression de qui il était…

Les amis et connaissances de Serge Tchaha ont convenu d’ouvrir un livre de condoléances en préparation à ses obsèques. Nous vous encourageons a faire parvenir vos témoignages, oraisons funèbres ou mots de soutien à l’attention de la Famille a l’adresse : lion.spirit.st@gmail.com

Prière de prendre la peine de signer vos messages.

Rendons à Serge l’hommage qu’il mérite.

‪#‎ForeverST‬

Une page Facebook a été créée en hommage…

C.V.F

 

Merci Serge !Une video rendant hommage à Serge Tchaha, pour son travail remarquable et son professionnalisme. Nous n’avons qu’une seule phrase à nos lèvres : Merci SERGE !

Posté par Afrique Expansion Magazine sur mercredi 28 octobre 2015

 

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L’humilité

À Hiram, Architecte du temple du Roi Salomon, Grand Bâtisseur,
L’humilité fait sans doute partie de ces jolis mots que tout le monde aimerait affecter à son crédit; ou reconnaissance suprême, que l’un souhaiterait que l’autre lui attribuât comme une qualité consubstantielle à sa personne.
Mais sait-on suffisamment la force de ce mot, la puissance de son évocation? Mesure-t-on avec tout l’art nécessaire, la modestie indispensable, les immenses sacrifices qu’il demande? Les difficiles épreuves qu’il commande que nous traversions avant de permettre que nous associons nos non-princiers patronymes à son vénérable nom?
Il est à penser que non. Autrement, beaucoup moins de personnes se revendiqueraient citoyens du pays nommé HUMILITÉ.
Être humble, en vérité, c’est prendre conscience, qu’en réalité, quel que soit le gigantisme de son talent, la grandeur de ses compétences, il est malgré tout un être qui nous surdomine tellement qu’il se suffit à lui-même, contrairement à nous, pour réaliser l’inattendu, l’impossible, l’inimaginable. C’est peut-être, en plus de la relation qu’il doit entretenir avec ses anges et les esprits qui veillent sur lui, pour cela que Messi remercie souvent le Ciel après un but. Expliquons.
Voilà quelqu’un qui est considéré comme un génie, qui pour nous autres, les «simples humains», est un Dieu du stade et du ballon rond, tellement son talent lui permet de surclasser ses adversaires; voilà donc, écris-je ce monsieur, phénoménal et génial à souhait, qui après un but, quoi de plus banal, se demanderait-on, remercie le Ciel, semble même parler à Dieu… Messi pose ce geste peut être parce qu’il vit avec la conviction, enseignée par la Bible me semble-t-il, selon laquelle : il faut travailler comme si tout dépendait de soi et prier comme si tout dépendait de Dieu. Ainsi se formule la première règle d’or de l’humilité : reconnaitre que le Hasard – le nom que Dieu prend quand il désire être discret, dixit Einstein –, la Providence ou l’Univers sont toujours, ne serait-ce que de manière infinitésimale, partie prenante de la réussite la plus minime comme du succès le plus probant.
Être humble, c’est aussi se rendre compte que notre plus grand don, au fond, cette géniale faculté qui nous aide à devenir profondément nous-mêmes, nous a été confié, non pas pour accumuler les biens matériels, mais plutôt pour aider l’humanité à être plus humaine, sans doute aucun, à être plus spirituelle.
Aussi, je me plais, à tort ou à raison, à penser que :
– Le talent d’Éto’o, plus que de lui permettre de gagner 20 millions € par an, est une invite à tous ceux qui s’identifient à lui, de croire dans leurs possibilités, à exceller! Au vrai, ils sont appelés à se surpasser pour devenir profondément eux-mêmes. Et sans doute aussi que, simplement via sa fondation, son talent lui permet de changer la vie, à tout le moins d’améliorer les conditions de vie de centaines, de milliers de jeunes africains.
– Le don d’écriture de P. Coelho lui a, peut-être, été transmis afin qu’il aide une partie de l’humanité à entrevoir les contours et tracer, même petitement, le pourtour de la mystique…
Il est attribué à Nelson Mandela une sagesse qui résume, délicieusement, l’idée exposée dans les précédents paragraphes : « en faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres d’en faire autant ».
Aussi, savoir que le Gouverneur Universel, comme l’appelle Isaac Newton, nous a fait un cadeau si spécial, oblige à reconnaitre notre place de privilégié. Mais plus est, nous prenons conscience de la supériorité de la mission par rapport au matériel et à la chair. Ainsi s’énonce la deuxième règle d’or.
L’expérience a prouvé que, bien souvent, le matériel et la chair sont corrupteurs et entrainent l’homme sur la très vaste autoroute de l’arrogance et de la suffisance.
Être humble c’est savoir ne pas montrer sa force et accepter de paraître faible. C’est la troisième règle d’or. Est-ce utile, notamment pour montrer qu’on en sait plus, de tenter de convaincre un enfant du primaire que l’opération suivante est possible : 3-7?
Être humble, c’est enfin, avoir connu le succès insolent et se relever d’un échec retentissant tout en ayant été capable de vivre heureux avec l’ultime nécessaire. Car il faut se souvenir que notre vrai talent, celui qui donne sens à notre vie et aide à transformer celles des autres ne s’encombre pas du matériel et de la chair! Telle est l’ultime règle d’or relative à l’humilité.
Oscar WILDE disait : « aucune carte au monde n’est digne d’un regard, si le pays de l’utopie n’y figure pas ». Un pays nommé HUMILITÉ y a aussi une place indiscutable car elle rendrait ce monde plus humain, plus spirituel.
Serge TCHAHA
Être quelque peu mégalo, qui aime s’émerveiller devant le beau – et parfois même toucher – mais désire par-dessus tout devenir citoyen du pays HUMILITÉ
Conçu en esprit dès le 29 août, finalisé le 2 septembre 2011 à Québec.
NB : Texte, naturellement, rédigé avec grande humilité et sans prétention aucune, je l’espère.

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