Wanda People, la dépigmentation de la peau est un phénomène grave en Afrique non seulement de par ses dangers mais aussi de par son implantation profonde dans la culture. Qui avait même dit que c’est quand ta peau est claire que tu es beau ou belle ? Il faut avouer que la colonisation est passée par là. La Wanda Team l’ignore, mais ce dont elle est certaine c’est que l’actrice Ghanéenne Ella Mensah a intériorisé cette idée : sans le moindre remords elle admet avoir dépensé des millions pour son ndjansang* et nous vous en parlons aujourd’hui.

Dur d’être une femme noire africaine qui s’aime quand la société impose des standards de beauté toujours aussi changeants et irréalistes. Très souvent, ces standards de beauté et autre pressions poussent les femmes – même les plus fortes – à avoir honte de leur apparence, à la cacher voire même à l’altérer.

Le ndjansang fait partie de ces modifications dangereuses que les Africaines s’infligent pour rentrer dans des canons de beauté qui leur font du tort. Si la même société qui les y pousse les humilie, certaines femmes comme Ella Mensah s’en fichent et assument d’avoir dépigmenté leur peau.

En outre, dans une interview donnée au Delay Show, un talk show célèbre au Nigéria, l’actrice est cash : « Je me suis décapée. Je n’ai pas utilisé de crème j’ai préféré des injections. » À elle de rajouter en guise d’explication « Si vous êtes une personne au teint foncé, votre talent seul ne vous poussera pas à vous élever, car un producteur m’a dit un jour que j’avais la taille qu’il faut, le corps qu’il faut et que j’étais attirante, mais pas assez car il me manquait le bon teint« .

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Tchiéé Wanda People ! Comment on peut dire à quelqu’un qu’il n’a pas le bon teint ? Ella a choisi de taire le nom du producteur en question d’une part pour éviter le scandale et d’autre part par honnêteté envers elle-même car elle ne le blâme pas entièrement pour sa décision. Elle a en effet poursuivi son interview en disant : « J’y ai beaucoup réfléchi et que dire ? C’est ma propre peau, je n’ai blessé ou tué personne. J’ai payé 1 million de nairas (1.6million de FCFA) pour ça ! Je l’ai fait parce que j’en avais envie et aussi en partie à cause de mon travail« . L’argent d’un petit terrain pour changer de teint ? Wandaful !

Ce témoignage nous montre la présence encore bien réelle du phénomène de la dépigmentation en Afrique malgré les multiples campagnes de lutte, et rappelle l’importance de dire sans réserve à nos soeurs, mères, filles et amies que leur peau est parfaite comme elle est !

Nous ne le rappellerons jamais assez, outre le cancer, la dépigmentation artificielle a beaucoup de conséquences néfastes sur la santé.

C.D.E

* : dépigmentation, décapage.

 

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