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samedi, avril 20, 2024

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WanDiscovery : Fatoumata Kébé, cette astrophysicienne et écrivaine qui rêve de conquérir l’espace – Mali

Wanda People, le monde regorge d’esprits brillants qui font la fierté de leurs peuples. Et la Wanda Team se plaît à vous les faire découvrir, encore plus lorsque ceux-là portent la signature de l’Afrique. C’est assurément le cas de Fatoumata Kébé, cette femme passionnée et passionnante qui a fait de l’espace plus qu’une destination, un mode de vie !

Astrophysicienne et éducatrice de nationalité française, Fatoumata Kébé est originaire du Mali. Âgée de 34 ans, elle est très attachée à ses racines et à l’Afrique. Elle enseigne d’ailleurs l’astronomie dans les lycées et collèges maliens. Nommée par le magazine Vanity Fair comme l’une des Françaises les plus influentes au monde en 2018, cette Wanda Tata passionnée d’astronomie est dotée d’un parcours professionnel et académique extraordinaire !

En 2004, elle a lancé le projet ‘’Connected Eco’’ avec la coopération de femmes au Mali pour protéger l’environnement de l’agriculture intensive. Il s’agit d’un projet de système d’irrigation connecté qui permet d’optimiser l’utilisation de l’eau dans le domaine agricole, mais également d’amoindrir la main d’œuvre manuelle sur les champs, et donc de diminuer la pénibilité du travail. Le projet a gagné le prix des jeunes innovateurs de l’union internationale des télécommunications.

Après une licence en ingénierie mécanique à l’université Pierre-et-Marie-Curie en France, elle obtient dans la même université un master en mécanique des fluides pour lequel elle a passé sa dernière année à étudier l’ingénierie spatiale à l’université de Tokyo. Elle prépare ensuite un doctorat en astronomie à l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides, et soutient en 2016 sa thèse intitulée « Étude de l’influence des incréments de vitesse impulsionnels sur les trajectoires de débris spatiaux, à l’université Pierre-et-Marie-Curie ».

Quand on l’interroge sur ce qui l’a amenée à s’intéresser à l’astronomie, Fatoumata répond avec conviction :

« Tout simplement des livres et des documentaires que j’ai lus et vus dès mon plus jeune âge et qui m’ont donné envie d’être astronome un jour. C’est un rêve de petite fille. Ce qui me passionne dans l’astronomie, c’est l’espace, cet endroit rempli d’objets magnifiques ; j’associe l’espace au rêve. J’ai choisi de suivre un parcours purement scientifique à l’université Pierre-et-Marie-Curie et à l’Observatoire de Paris, où j’ai obtenu mon doctorat en astronomie ».

Outre ses recherches sur les débris spatiaux, la Wanda Tata voue également une grande fascination pour la lune et les mythologies qui l’entourent. Attirée vers cet astre mystérieux qu’elle contemple depuis son plus jeune âge, l’astrophysicienne a commis un livre passionnant au titre empreint de poésie : « La lune est un roman », paru aux éditions Slatkine et Compagnie. Elle y dévoile son doux rêve : aller un jour dans l’espace.

Parce que l’Afrique reste toujours non loin de ses pensées, Fatoumata est convaincue que l’industrie spatiale peut être d’un grand profit pour l’Afrique. A l’occasion d’une conférence organisée par l’AASO (l’Organisation africaine de l’aéronautique et de l’espace), l’année dernière, la jeune femme s’exprimait d’ailleurs sur la question :

« L’aéronautique et les sciences spatiales peuvent aider au développement du continent africain grâce aux différentes applications satellitaires. Par exemple, en météorologie, des outils permettent de prévenir les événements dus au réchauffement climatique ou encore, grâce aux télécoms et à l’Internet, il est possible de faire de la télémédecine. Aussi, les technologies spatiales rendent possible beaucoup de choses. Pour prendre un cas récent, elles peuvent aider à lutter contre la propagation des maladies. Je crois que la crise de la fièvre Ebola aurait pu être nettement mieux gérée si nous avions utilisé les techniques satellitaires » a-t-elle avoué.

Voilà une femme dont il faut s’inspirer Wanda People. Une femme capable ! Elle a d’ailleurs un message pour la jeunesse africaine qu’elle sait dynamique et innovante :

« Il faut que cette jeunesse tire les avantages du spatial à l’avenir, en prenant exemple sur ce qui a déjà été fait par les autres pays, mais sans copier les erreurs qu’ils ont pu commettre par le passé ». À bon entendeur…

C.B.

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