Wanda People, l’homosexualité dans le football en général et dans le football féminin en particulier reste encore aujourd’hui un sujet tabou sur lequel très peu de sportifs veulent bien s’épancher. Mais l’attaquante des Lionnes Indomptables du Cameroun, Nchout Njoya Ajara, n’a pas manqué de donner son avis sur la question et notamment sur ceux qui pensent que les footballeuses sont forcément lesbiennes.
Alors qu’elle félicitait tout récemment son compatriote Francis Ngannou pour sa victoire impressionnante lors de son dernier combat MMA, Nchout Njoya Ajara a réagi sur le sujet de la sexualité dans le football féminin dans le forum Afrique Football Média.
La footballeuse qui a connu une année 2019 prolifique avec notamment une nomination pour le but Puskas du plus beau but de l’année, s’est indignée de ce que les femmes soient tout le temps pointées du doigts et qualifiées de lesbiennes, uniquement à cause de leur morphologie. Aussi, invite-t-elle les uns et les autres à faire preuve de plus de clairvoyance et de moins de jugement dans son commentaire :
« Dans le monde du football, on a toujours l’impression de croire que les footballeuses sont des garçons manqués, s’exprime-t-elle. Mais, je vous rappelle qu’il y a des footballeuses qui ont juste la morphologie des hommes. Je pense que les gens doivent arrêter de croire que les footballeuses sont des lesbiennes parce que dans tous les domaines, on trouve ça. On trouve les homosexuels dans tous les domaines« .
Et de poursuivre : « Parfois, tu peux voir quelqu’un qui ne pratique même pas le sport et si on ne te dit pas que la personne est homosexuelle, tu vas jamais croire. Mais, je pense que les gens se retournent beaucoup plus sur les footballeuses parce que les footballeuses sont un peu garçons manqués par rapport à leur morphologie. Donc c’est ce qui trompe aussi la vigilance des Hommes. Je dirais que les gens doivent arrêter de croire que c’est parce que tu joues au football que tu es lesbienne. Ce n’est pas forcément ça« .
Voilà qui est dit Wanda People. On espère que son message sera entendu par les pseudos juges qui n’ont de cesse de stigmatiser les footballeuses.
C.B.
