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jeudi, mars 28, 2024

Ça chauffe !

Ces entreprises qui chassent les vidéos virales pour faire de l’argent

Wanda Peeps, de nous jours, tout est matière à faire du business. Voilà plusieurs années maintenant que certaines entreprises mènent des batailles acharnées pour s’approprier des vidéos amateurs sur les réseaux sociaux. La raison ? Les faire fructifier. Une véritable industrie s’est montée grâce à ce business et la Wanda Team vous en parle aujourd’hui, qui sait, cela vous donnera peut-être des idées !

Si vous avez tourné une vidéo drôle et que vous l’avez postée par exemple sur YouTube, vous êtes un potentiel client de ces entreprises d’un autre genre Wanda Peeps. Car si vous ne le saviez pas encore, les vidéos « amateur » qui fourmillent sur la toile représentent du pain béni pour des sociétés spécialisées dans l’achat et la vente des droits à l’image.

Sur la base du potentiel de vues qu’elles pourraient générer, les acteurs du business de la vidéo virale achètent en effet des droits à ceux qui postent ces images « amateur ». Viral Spiral (rachetée en 2014 par le groupe Rightster), Jukin Media, ou encore Viral Hog, représentent les pionniers de ce business fructueux. Ces sociétés disposent des ressources qu’un l’internaute lambda n’a pas pour qu’une vidéo soit vue et par la même occasion rentable : Outils de promotion payante, partenariat avec des médias…

Mathieu Luquet, responsable du développement France chez Rightster, explique concrètement comment se concrétise ce business :

« C’est un métier de chasse (…) les équipes comme celles de Viral Spiral font en permanence la chasse aux vidéos à fort potentiel sur le Web et en achètent les droits à ceux qui les ont publiées. Leur objectif est simple : trouver un contenu prometteur, mais encore relativement peu vu et en faire un carton. Evidemment, il y a une part de risque: on ne sait pas jusqu’où va aller une vidéo« .

Les entreprises acheteuses interdisent par la suite aux créateurs de ces contenus de les exploiter gratuitement. Un contrat gagnant-gagnant est signé entre les deux parties en vue de répartir les bénéfices publicitaires de la vidéo concernée.

Pour assurer une veille sérieuse 24 heures sur 24, les entreprises spécialisées utilisent des algorithmes développés en interne, des logiciels de détection sophistiqués et le flair de leurs chasseurs de buzz. En outre, les amateurs connaissant un peu comment ça marche, peuvent se signaler directement auprès des entreprises. Celles-ci se réservent alors le droit de mener une enquête pour s’assurer que la vidéo n’a pas été mise en scène.

Il s’agit là d’une activité à part entière, encore différente du rôle des networks (réseaux) qui ont été créés pour accompagner les YouTubers. Ici, les entreprises et les créateurs de contenus n’ont qu’un échange ponctuel, le temps de signer un contrat dans le but de répartir les bénéfices publicitaires de la vidéo concernée.  

Selon le patron de Jukin Media, Lee Essner, interviewé par site américain SoCalTech, les médias et les vidéos virales « se nourrissent plutôt bien l’un l’autre« . Quand le Today Show [une émission de télé américaine] poste l’une de nos vidéos, cela fait monter le nombre de vues YouTube. Et quand nos vues YouTube grimpent, les demandes d’utilisation commerciale de nos images augmentent aussi. »

Par exemple, la vidéo d’une femme accouchant sur le siège passager d’une voiture roulant sur une route du Texas a été vue des dizaines de millions de fois sur YouTube entre juillet et octobre 2015. Elle a aussi été vendue par Jukin en syndication à des chaînes de télévision, des sites d’information, des sites médicaux et people, et une longue liste de journaux britanniques. 

C’est une véritable industrie qui prolifère en marge de YouTube Wanda Peeps. Un secteur économique qui fait la part belle aux entreprises qui ont su voir la manne que représentent les vidéos amateurs.

A votre tour Wanda People !

C.B.

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