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Me Deborah Diallo, l’avocate d’origine guinéenne au service des femmes et des droits humains

Wanda People, elle maîtrise la plaidoirie à la perfection. La Wanda Team vous amène à la découverte de Deborah Diallo, une avocate talentueuse et engagée dans la défense des droits de femmes.

Passionnée par le métier d’avocat depuis son plus jeune âge, Déborah Diallo, franco-guinéenne, a fait des études de droit qui l’on menée à l’Institut des études européennes de Strasbourg. Là-bas, elle validera un cursus de droit européen et international, mention Droits Humains.

Elle choisit de s’installer dans la ville strasbourgeoise, prête serment en 2017 et ouvre par tout de suite après son cabinet pour exercer son métier en tant qu’indépendante.

« Liberté, indépendance et intelligence » sont les valeurs que lui a transmises sa mère. Elle décide alors de mettre son savoir au service des droits humains et des femmes en particulier.

Ainsi, quand en est lancé le 3e concours international de plaidoirie sur les droits humains par le mémorial de Caen, elle n’hésite pas une seconde et choisit de plaider un cas révoltant : « L’excision d’une fillette » !

 « J’ai décidé de plaider un cas qui m’a beaucoup choquée, celui d’une petite fille britannique (d’origine ougandaise) de trois ans victime d’excision. Non seulement elle a été écorchée vive par ses propres parents et débute sa vie avec un profond traumatisme, puisque comme beaucoup de femmes elle s’est évanouie à cause de la douleur. Mais en plus elle a été placée, elle a perdu sa famille et connaîtra des douleurs toute sa vie, des infections et des risques de complications en cas de grossesse », explique-t-elle pour Land of African Business.

« 200 millions de femmes dans le monde ont été excisées selon l’Organisation mondiale de la santé. Trois millions de bébés, filles ou femmes en sont victimes chaque année, dont 180 000 en Europe. Le tout, dans l’indifférence générale. Je me suis dit « stop », il faut en parler, agir en prévention et éduquer. ».

Dans sa plaidoirie intitulée « Les écorchées vives de la diaspora africaine : itinéraire d’une fillette victime d’excision », la trentenaire a bouleversé le jury et le public pendant les douze minutes qu’elle a eues pour les convaincre. Un sujet qui lui tenait à cœur car, « bien que prohibées dans la majorité des États du monde, ces mutilations génitales se retrouvent rarement devant les tribunaux ». Son acte revient donc « à juger les parents qui en sont les auteurs ».

La plaidoirie de Me Deborah Diallo a été retenue parmi 46 textes envoyés par des candidats de 16 pays. L’avocate strasbourgeoise a remporté le 3e prix du concours de plaidoiries, empochant au passage 4000 euros à titre de récompense, soit 2,6 millions de Fcfa.

Regardez sa poignante plaidoirie plus-bas. Bon vent Me Diallo !

C.B.

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