«Meliyart Graphik» de son vrai nom Mélissa Anchour est une talentueuse artiste graphiste sénégalaise. Elle nous présente son dernier édito intitulé « Yumboes » (les fées de l’Afrique Noire).
Pour son éditorial, « Meliyart Graphik » s’est inspirée et a tenu à mettre en avant les « Yumboes« . En effet les Jaloff, tribu Wolof, croient aux « Yumboes« , des êtres magiques à la peau translucide et aux cheveux d’argent. Ces fées sont également connues sous le nom de « Bakhna Rakhna » signifiant les bonnes personnes (le peuple). Vous apercevrez les mannequins Amanda Efathel (Cameroun) et Khady Diallo (Sénégal).
Ces petites fées d’environ 60 cm de haut, vivent sous les collines africaines et sortent la nuit pour aller danser. Elles sont très amicales, et invitent très souvent souvent des habitants du pays et des étrangers à leurs banquets. Elles festoient souvent autour d’une grande table et sont entourées de serviteurs partiellement invisibles dont on ne voit que les mains et les pieds. Elles mangent la nourriture qu’elles volent aux humains, mais également celle qu’elles attrapent elle-même.
Les tenues robe des Yumboes correspondent exactement à celles des habitants du pays et elles imitent leurs actions dans chaque détail. Elles s’attachent à des familles qu’elles sélectionnent et quand n’importe lequel de leurs membres meurt, on entend les Yumboes les pleurer et danser sur leurs tombes.
A propos de l’édito l’artiste déclare :
J’avais envie de faire une séance de photos autour des Yumboes car elles font partie de la mythologie Africaine et au final sont très peu connues en partie à cause de la transmission orale mais également parce que cette mythologie est très peu exploitée et pourtant partie intégrante et riche de la culture Africaine.
J’ai été inspirée par Tim Walker (photographe de mode Britannique) dans l’approche mais également par ma recherche permanente autour de cette mythologie qui est au cœur de mon travail artistique. Je trouve intéressante cette relation entre la mode et les déités mais également le fait que l’on retrouve des correspondances avec d’autres mythologie, anglo-saxonne et plus particulièrement irlandaise dans ce cas. Pour le shooting nous avons essayé de recréer cette approche féérique et naturelle dans le choix des modèles mais également dans la retouche graphique ».
Une bien jolie façon de nous faire découvrir les histoires de fées africaines.
Comment trouvez-vous ses œuvres Wanda People ?
G.N.