Voici encore une preuve que les femmes sont aussi de véritables actrices du développement en Afrique Wanda Peeps ! Au Cameroun, Monique Ntumngia, une jeune femme de 26 ans suscite déjà l’admiration tant sur le plan national qu’international. Ce qu’elle entreprend est tout simplement exceptionnel ! A partir des déchets de toutes sortes, elle réussit à fournir de l’énergie renouvelable à des milliers de foyers. Une action salutaire, surtout qu’elle partage cette expérience en formant les femmes…

La camerounaise Monique Ntumngia appartient à la classe de ce que l’animateur vedette Claudy Siar de RFI a baptisé la « génération consciente ! » A 26 ans seulement elle dirige déjà son ONG Green Girls Project qui fait des merveilles au Cameroun. Elle offre l’accès à une nouvelle forme d’énergie, le Biogaz ! En effet, elle apprend aux populations à produire eux-même cette source d’énergie renouvelable…

A en croire la jeune femme, cette brillante idée lui est venue alors qu’elle travaillait pour une ONG qui s’occupe des droits de l’Homme au Nigéria. Elle prend conscience du problème énergétique de l’Afrique lorsqu’elle travaille sur un projet sur les énergies renouvelables.  « Je me suis rendue compte lors d’un événement que des millions de foyers en Afrique souffraient de ce problème d’énergie, je me suis alors décidée d’apporter ma contribution en m’engageant d’abord dans mon pays pour ce combat ». Un choix salutaire…

N’ayant fait aucune école d’ingénierie énergétique, Monique guidée par sa passion se documente grâce à Internet et appréhende les subtilités liées aux énergies renouvelables. La jeune entrepreneure est titulaire d’une Maîtrise en Droit et a dû se reconvertir à sa passion pour atteindre ses objectifs. Elle lance son projet en 2015 au Cameroun et est repérée par Humanbet, une agence qui aide les PME et les startups à décoller. Les choses s’accélèrent pour la jeune entrepreneure…

Grâce au financement des bonnes âmes, elle forme 623 filles à produire le Biogaz au Cameroun. Plus de 3000 familles sont alimentées grâce à cette énergie. Il faut préciser que cela est avantageux dans la mesure où ça permet à ces familles d’être autonomes et même d’en faire pourquoi pas une activité lucrative ! Elles n’auront plus besoin d’acheter de gaz domestique…

- Publicité -

Pour produire ce Biogaz la jeune fille utilise les déchets de toutes sortes. Des déchets de fosses septiques, ou encore les excréments d’animaux. Une technique qu’elle transmet au maximum de jeunes filles pendant ces formations afin de leur offrir une formation pratique et les aider à sortir de la misère. Elle envisage d’ailleurs une prochaine session de formation de 100 filles pendant deux semaines à Garoua grâce au financement de l’Ambassade Américaine.

Son succès est tel que BBC, Reuters, ainsi que d’autres grands médias en ont largement fait écho. Elle vient d’être invitée par la Banque Mondiale pour représenter la CEMAC pour un Forum sur les énergies renouvelables…

Si les choses semblent bien aller, rien n’a cependant été facile au début pour la jeune femme :« Personne ne croyait à l’ensemble du projet quand nous nous préparions, nous n’avions pas de soutien. La barrière de la langue était un problème, parce que lorsque vous allez dans les communautés et que vous devez autonomiser les filles qui ne vont pas à l‘école, c’est un scénario différent. »

Elle se réjouit aujourd’hui de la dimension sociale de son projet, car grâce à cela, elle permet aux jeunes femmes vulnérables d’apprendre un métier porteur. L’engagement de cette jeune camerounaise est un exemple pour une jeunesse très souvent en quête de repères et de moyens de s’en sortir. Monique montre qu’on peut avoir des convictions et aller au bout…

Les  pouvoirs publics devraient d’ailleurs soutenir ce projet qui soulagera à coup sûr de nombreuses autres familles au Cameroun. Félicitations Monique ! Une fierté !

La rejoindre sur Facebook

S.N.B

 

Enregistrer

Enregistrer

 

Laisser un commentaire