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vendredi, avril 26, 2024

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Dépeinte en esclave par le magazine « Valeurs Actuelles », la députée Danièle Obono porte plainte

Wanda Peeps, le magazine Valeurs Actuelles doit décidément questionner sa moralité. Après avoir déjà fait l’objet d’accusations de diffamation par le Youtubeur Philippe Simo, l’hebdomadaire est monté d’un cran dans sa bassesse envers cette fois une députée noire.

Il y a quelques mois, le Youtubeur Business Philippe Simo pointait du doigt le magazine français Valeurs Actuelles pour avoir détourné ses propos dans une vidéo, pour faire penser, à tort, qu’il s’opposait au mouvement #BlackLivesMatter. Si l’affaire avait déjà fait beaucoup parler, celle que vient à nouveau de soulever le média français d’extrême droite fait couler beaucoup d’encre.

Dans les faits, dans son dernier numéro, l’hebdomadaire Valeurs Actuelles dépeint la députée franco-gabonaise Danièle Obono au temps de l’esclavage. Dans un récit de sept pages sur l’esclavage en Afrique publié cette semaine, la députée du parti « La France insoumise » de Paris, est notamment représentée enchaînée par le cou. Outrée, celle-ci a exprimé son écœurement sur Twitter.

Cette publication de Valeurs Actuelles a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Le Premier Ministre Français Jean Castex, a d’ailleurs tweeté :

« Cette publication révoltante appelle à une condamnation sans ambiguïté ».

Le Président Emmanuel Macron a quant à lui appelé Danièle Obono en fin de matinée pour « lui témoigner sa sympathie et sa solidarité », selon le média Franceinfo.

Et bien décidée à se voir réparer le préjudice subi, la députée a finalement décidé de porter plainte contre le magazine Valeurs Actuelles, ainsi qu’elle l’a laissé entendre mercredi 2 septembre 2020.

« On ne peut pas faire cela impunément« , soutient Danielle Obono. « Cette affaire n’est pas un contentieux privé entre une femme politique insoumise noire et un hebdomadaire d’extrême droite. Il s’agit d’un combat universel contre le racisme (…) Je souhaite que justice soit faite, pas seulement pour moi, mais pour toutes celles et ceux qui ont été renvoyés, par ce texte raciste et xénophobe dans son essence, à un ‘chez eux’ imaginaire loin de la France« .

Selon elle, « sous couvert de fiction, le texte publié » lui adresse « un message sans équivoque que l’on peut résumer ainsi : Tais-toi ou rentre chez toi« .

On espère que la députée obtiendra gain de cause Wanda People. Tout notre soutien à elle et à tous ceux qui continuent à subir le racisme dans le monde !

C.B.

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